28 de febrero de 2007

World Curating

FORUM DE DISCUSSION : "WORLD CURATING"*
Mercredi 31 janvier 2007 - 14h30-18h30

Avec Brian Holmes, activiste, critique d'art, Liliane Terrier et Rui Alberto/atelier "Mobile Studio / Art africain - Scène suisse" Paris 8 Saint-Denis, Charles-Henri Morling/Comité de Trouble(s)/Ravaillac.

Donner une grille de lecture, produire du sens et des outils d'analyse, imposer une interprétation du monde autour de nous, c'est aussi bien devenu le rôle de l'expertise en communication qui s'associe toutes les fonctions créatives de la société contemporaine, où sortir de la grille signifiera à la fois transformer des schémas et des relations, et permettre l'actualisation d'autres possibilités.
Les pratiques expérimentales en art, ont parfois la capacité de rendre lisible les relations de pouvoir et les systèmes institués, tout autant que d'ouvrir de nouveaux espaces, au delà de l'exercice critique et de la production de discours et d'oeuvres. La majeure partie des mondes de l'art et de la création se charge pourtant de conserver et reproduire les valeurs dominantes les plus conformes, où tout semble se passer comme si l'art en train de se faire, les expériences en train de se vivre, n'avaient pas droit au séjour.
Contre-conférence pour la session du 31 janvier invite différents interlocuteurs à présenter les projets dans lesquels ils sont engagés, qui contribuent à une transformation des espaces de création et de reflexion.

A l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts
Salle de conférence du palais des études
14, rue Bonaparte 75006 Paris - M° St-Germain-des-Prés
Entrée libre

- Où sont les frontières ? - Géographie visuelle et engagement politique
A partir du campement No-border à Tarifa en été 2001, le réseau espagnol Hackitectura développe une cartographie critique et militante du territoire Madiaq qui relie les deux bords de la Méditerranée. Ils organisent à Tarifa deux ateliers/festivals, sous le nom de Fadai'at, en 2004 et 2005. En Décembre 2006 ils participent à l'exposition montée au Caire par Ursula Biemann, sous le nom The Maghreb Connection, qui implique de multiples partenaires dans une enquête sociologique et vidéographique sur les conditions de la migration subsaharienne à travers l'Afrique du Nord. Brian Holmes, qui a collaboré aux deux projets, décrit leur croisement, leurs différences, et les espaces qu'ils ouvrent.

Brian Holmes, est activiste, critique d'art et traducteur, il vit à Paris et s’intéresse aux croisements entre art, économie politique et mouvements sociaux. Membre du groupe d’art graphique "Ne pas plier" de 1999 à 2001, il travaille ensuite avec Bureau d’études avec lequel il a fondé la revue "Autonomie artistique" et est co-opérateur de l'Université Tangente créé à leur initiative. Il contribue à des revues, Springerin (Vienne), Parachute (Montréal), Multitudes (Paris) dont il est membre du comité de rédaction et a dirigé son numéro spécial "L’Art contemporain : la recherche du dehors", à des listes de discussion électroniques telles que Nettime, MyCreativity, IDC, etc., les initiatives entre d'autres, telles que "Fadaiat/Borderline Academy", à Tarifa en 2004 et 2005, "MyCreativity" à Amsterdam en 2006, "Emergent Geographies" à Extremadura en 2007.

- Mobile Studio / Art africain - Scène suisse
Mobile Studio / Art africain - Scène suisse voyage comme plate-forme multimédia à Paris - Centre culturel suisse et Musée Dapper - et à Genève - Mamco, Musée d'Ethnographie de Genève. Il s’installe temporairement et alternativement dans chacun de ces lieux, au rythme du renouvellement des expositions. Ce studio, qui regroupe les cours de premier et second cycle de Liliane Terrier et Rui Alberto, agit en tant que terrain neutre qui ouvre l'occasion de collaborer avec les artistes exposants et leurs curateurs pour produire le site et/ou des DVD-Rom éditoriaux de l’expérience en quasi temps réel. La scène artistique suisse constitue une étude de cas, menée en parallèle avec celle de l’art africain, au Musée Dapper, au Mamco et au Musée d'Ethnographie de Genève, dans une tentative d'anthropologie muséale contemporaine.
Avec des vidéos de : Flo Wang, Manhal Issa, Rey Hong Lin, Xi Chen, Romain Cieutat.

Liliane Terrier est maître de conférence à l'Université Paris 8 Saint-Denis en arts plastiques. Ses domaines de recherche et d'enseignement recouvrent histoire et théorie de l'art, littérature, cinéma et nouvelles technologies. Elle s'intéresse particulièrement aux différents processus spécifiquement liés aux technologies que sont la combinatoire, la performativité, l'interactivité et le récit. Une part de son activité consiste en l'élaboration de situations de rencontres, par delà la fixation des genres et des disciplines (Cycle Momac Paris 8, ODNM Ensad et Paris 8), d'ateliers où l'exploration des pratiques est prétexte à la réalisation d'oeuvres transversales et prospectives ("GPS Movies" 2004-2006, "Investigation vidéo-interactive d'un territoire" 2006).

Rui Alberto est maître de conférence en esthétique et histoire de l’art à l'Université Paris 8 Saint-Denis ainsi qu'à l'IUFM de Montpellier. Ce franco-angolais-portuguais collectionne les masques. C’est à la fois son histoire personnelle et l’histoire de l’art que nous raconte Rui Alberto qui a découvert sur le tard à quel point l’art moderne occidental renie l’art classique africain. Collectionneur, Rui Alberto dans son travail produit des lectures, des parcours, qui associent les champs de l'histoire et la théorie des arts, avec les domaines de l'expérimentation en art vivante. Il participe à différents projets, groupes, qui questionnent la notion d'interculturalité dans les arts et l'éducation, où ses parcours critiques viennent prendre le sens à la fois d'une pratique artistique et de transmission.

- Politiques de la traduction, Charles-Henri Morling
Dans le cadre de son numéro 4 consacré à l’étude de différentes manifestations de l’altérité, la revue Trouble(s) – sexualités/politiques/cultures souhaite organiser un exercice collectif de traduction politique. Profitant de ce forum de discussion pour tenter une première fois cette expérience, il s’agira, en s’appuyant sur un texte en anglais et en confrontant les propositions de traduction de chacun, de voir en quoi la traduction n’est pas une simple mécanique de transposition dans une autre langue, mais qu’au contraire, elle implique des choix politiques qui, trop souvent, ne sont pas assumés comme tels.

Ravaillac, association créée en 2002, a pour objet de développer l'ensemble des espaces où prendre la parole. Elle veille ainsi à favoriser l'expression sous toutes ses formes (journaux, affiches, radios, télévisions, internet, débats, conférences, pétitions, festivals, etc.). Elle se consacre principalement à l'édition de la revue Trouble(s) sexualités / politiques / cultures et à l’organisation du festival Poing à la ligne. Le comité de la revue Trouble(s) est composé de Jonathan Désoindre, William Blanc, Thibaut Chaffotte, Marie Hermann, Elzbieta Kowalska, Charles-Henri Morling.

Indymedia Estrecho / Madiaq : http://estrecho.indymedia.org
Site de Fadai'at : http://fadaiat.net
The Maghreb Connection : http://www.maghreb.geobodies.org
Sur Transform : http://transform.eipcp.net/correspondence/1166295344
Art africain - Scène suisse : http://www.arpla.univ-paris8.fr/~canal2
Site de Trouble(s)/Ravaillac : http://www.revuetroubles.com

Ce titre est inspiré d'une chronique de Fatima Lasay, "Cure for curators", blog de Korakora.org, fév. 2006.
Site de relais du forum : http://contre-conference.net
Contacts : coordination (à) contre-conference.net, jany.lauga (à) ensba.fr

CONTRE-CONFERENCE

1 comentario:

Anónimo dijo...

pourquoi pas:)